Génétique
II - Les voies de modification de l'ADN
Mutations Partie 4 : Recombinaison
Quand la recombinaison permet de se transformer
La recombinaison d’ADN correspond au mélange aléatoire des gènes des deux parents lors de la reproduction, mais également à la formation de nouvelles combinaisons de matériel génétique dans des cellules d’un être vivant suite à l’introduction d’un nouveau matériel génétique dans le corps de la cellule.
C’est le cas dans le cadre des expérimentations menées par l’équipe du docteur Weissman de Standford sur des cellules de peau [1] en 2010. Ils ont transformé des cellules de peau de souris directement en neurones fonctionnels. Ils avaient précédemment reprogrammé des cellules ordinaires en cellules souches IPS (pluripotentes induites). Cette fois, ils ont reprogrammé les cellules de peau directement en neurones, cellules spécialisées, grâce à l’introduction de trois gènes dans les cellules de peau de souris. Ces travaux ont pour objectif éviter de recourir à des cellules souches embryonnaires dont l'utilisation pose des problèmes éthiques.
En science fiction, le terme est employé pour désigner un bon nombre de bidouillages de l’ADN n’entrant ni dans la catégorie des mutation, ni dans celle des hybridations, mais qui permettent à un humain de se transformer.
Ainsi, dans la série télévisée « Les 4 400 », où les personnages principaux sont tous dotés d’étranges pouvoirs, Edwin Mayuya a le pouvoir de réparer l'ADN chez des fœtus atteints d'anomalies chromosomiques. Sur le même principe, dans la série « Heroes », Peter Petrelli est doté d'un super-pouvoir qui lui permet d'auto-recombiner son ADN. Il peut ainsi adopter les capacités physiques ou psychiques d’autres personnes.
Dans le jeu de rôles « Cyberpunk 3.0 », les Reefs peuvent transformer rapidement leur ADN pour se transformer à volonté.
Dans le cycle de La culture de Ian Banks, un citoyen de la culture peut recevoir un grande variété de traitements modifiant son génome ou ses organes, de manière réversible, et ainsi changer de sexe ou de forme à volonté.
Dans la série de romans « Animorphs » de K. A. Applegate, de jeunes adolescents combattent une invasion extra-terrestre des Yirks en se changeant en animaux. Ils ont obtenu cette capacité par une autre race extra-terrestre nommée Andalites, ennemie des Yirks. Les Andalites sont capables de prendre l'ADN de toutes les créatures avec lesquelles ils entrent en contact pour ensuite pouvoir s'en servir pour se métamorphoser.
Avec un objet, cette fois, l'Omnitrix, Ben 10 de la série « Ben 10 » peut se transformer en différents extra-terrestres, et employer les pouvoirs propres à chacun d’eux. Kevin 11 peut le faire aussi, mais dans une moindre mesure.
Dans le roman « Le Gamin artificiel », de Bruce Sterling, le « Corps de Crossbow » est une sorte d'énorme moisissure qui recouvre une partie de la surface de la planète Rêveride et qui se répand en absorbant l'ADN qu'il récupère en détruisant les formes de vie présentes sur la planète.
Dans la série « Resident Evil », des êtres vivants sont infectés par le virus-T, mis au point par la Umbrella Corporation. Les effets du virus sur leurs cellules leur donnent, entre autres, la capacité d'incorporer à leur génome l'ADN des autres êtres vivants dont ils se nourrissent. Double effet, dans ce dernier cas : à la fois un virus qui modifie les cellules, et ensuite l’absorption d’un ADN.