Bibo La chouffe

Je bois, tu bois, nous buvons ! Alors, regardons bien cette La chouffe.

Je ne suis pas spécialiste en langue arabe. Pourtant, un des rares mots que je connais, c’est chouf, qui signifie regarde. Alors, regardez !

Regardez cette bouteille de 33 cl, assez trapue (j’aime bien ce format de bouteilles, je le trouve plus joli que les bouteilles qui sont plus allongées). Elle renferme une bière blonde à triple fermentation qui monte à 8 %. De la coriandre entre dans sa composition.

Leur site internet indique que La Chouffe a été créée par Pierre Gobron et Christian Bauweraerts. Elle est produite depuis 1982. Cependant, depuis 2006, ils appartiennent à la Brasserie Duvel-Moortgat.

 

Regardez ce petit lutin qui fait le chouf (fait le guet). Non, ce n’est pas un lutin arabe, ni un djin. Il ressemble bien aux nains de jardin, avec son petit bonnet rouge.

Regardez comme il a un petit air sympathique et bon vivant avec sa barbe blanche, son bon sourire, ses joues roses et son long nez au bout arrondi. Un petit air rustique aussi avec ses sabots de bois, et son pantalon bleu, façon bleu de travail.

Regardez comme il est vouté. Il est tout courbé pour surveiller la bonne croissance des plantes qui font de la bière gouteuse. Il est comme une personne âgée, expérimentée, qui, malgré son âge, continue à vouloir veiller sur son jardin.

Regardez comme il est soucieux de transporter ses épis d’orge et ses tiges de houblon. Tout respire en lui la conscience professionnelle.

Je peux même préciser que celui-ci doit faire ses observations quelque part en Belgique, puisque la bière La chouffe est belge. Je ne serais pas surprise que ce lutin orne un jardin du petit village d’Achouffe, situé dans l’Ardenne Belge, près du Luxembourg. La brasserie revendique d’ailleurs ce choix d’image car il y a de nombreux lutins dans les Ardennes. D’ailleurs, à coté de la brasserie se trouvent un espace dédié aux visiteurs "L’atelier des lutins" et un lieu de dégustation appelé "L'auberge des lutins".

Mais attention de ne pas vous moquer de lui. Le code postal de Achouffe est tout de même 6666. Qui sait, ce petit lutin est peut être de l’un de ces pie-pie-van-van, qui peuplent les légendes ardennaises (ça existe, même si les orthographes varient : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pie-Pie-Van-Van). Il pourrait se venger en vous noyant, au mieux dans un baril de bière, au pire dans un marécage.

Si vous avez de la chance, il ne pourrait s’agir que d’un nuton, qui serait exceptionnellement sorti de sa grotte. Il vous rendrait alors votre plaisanterie par une farce.

Regardez comme il se réjouit aussi de figurer aussi sur la capsule, ce petit lutin, entouré des termes Brasserie d’Achouffe et Belgium.

Regardez bien ce petit lutin, pour une fois que l’un d’eux est figé sur une image. Ils ne sont pas faciles à voir, les nutons, ils vivent dans des grottes et n’en sortent que la nuit.

Oh, mais, j’ai peut être mis le doigt sur un truc là. Les nutons sont des lutins qui vivent dans des trous, considérés comme des gardiens du sous-sol. Souvent quand ce trou était une mine de fer, les nutons étaient également les gardiens du mûrissement des métaux… Et si ce lutin là était un descendant de nuton ? S’il avait quitté son trou pour venir veiller sur la bonne croissance des plantes en surface ? Si ce n’était pas un nuton de nuit, mais un nuton de jour ? Les plantes se nourrissent bien de soleil et de ce qui est dans la terre, c’est bien le rayon des nutons ça, le sol, non ?

Cette fois encore, le bord de capsule est orné d’un petit dap.

Ah, et puis, souvenez-vous : l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Modération, alors, modération. Ce n’est pas parce que les lutins des trous veillent sur sa confection qu’il faut la boire comme un trou !

Bibo Capsules orphelines 1 

Bretagne

Je bois, tu bois, nous buvons ! Alors, regardons ces capsules.

Avant de garder des bouteilles, il m'est arrivé de mettre des capsules dans un coin. Ou parfois, faute de pouvoir emporter la bouteille, je me suis contentée de la capsule.

Cette capsule présente un petit macareux et un logo aux tons noirs sur fond blanc indiquant Britt. Après une recherche, le grand web me permet de savoir que cette capsule chevauchait une bière issue de la Brasserie de Bretagne (anciennement Brasserie Britt), qui est située à Trégunc, en Bretagne.
Le macareux moine est un oiseau protégé qui niche sur les côtes de Bretagne. C’est aussi l'emblème de la Britt.
Cette brasserie propose trois bières, une blonde, une blanche, et une rousse. Impossible de se souvenir laquelle a été goutée.

Cette fois, le signe étrange porté par la capsule est un grand U encadré, et un 14.

Cette capsule est noire et porte un dessin qui représente un biniou jaune et le mot dremmwel également en jaune. Après une recherche, le grand web me permet de savoir que cette capsule chevauchait elle aussi une bière issue de la Brasserie de Bretagne.
La Brasserie de Bretagne a acheté la brasserie Dremmwel, en 2007. Ils produisent toujours des bières de haute fermentation qui portent la marque Dremmwel. Il y a une blonde, une rousse et une dorée, qualifiées de bières bio, ainsi qu’une stout. Impossible de se souvenir laquelle a été goutée.

Le signe étrange porté par la capsule est un grand U encadré, et un 6.

Ah, et puis, vous savez bien : l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Modération, alors, modération.

Abbaye de Vauclair - Triple

Je bois, tu bois, nous buvons ! Alors, triplons un peu !

Cette bière a décidé d’être un bière d’abbaye et a envie de nous le faire savoir. Son étiquette est donc une monomaniaque de l’abbaye. Décoration de vitraux religieux sur fond jaune orangé. Triple s’affirme haut et fort, tandis que le nom Abbaye de Vauclair s’installe doucement en dessous en marron. L’ensemble est assez sobre.

Sobre ? Marrant de parler de sobriété pour de l’alcool ? Non ?

D’ailleurs, si l’on en croit les indications de son étiquette, cette bière Triple fait 8,5°. Difficile de parler sobriété, elle n’est pas parmi les plus gentilles des bières en termes de degrés d’alcool. Et pour cause, c’est une bière de fermentation haute, refermentée en bouteille.

Dans sa composition il y a du malt d’orge, mais aussi du blé, comme pour une bière blanche.

Mais alors, la petite blague du jour est son origine : Les brasseurs de Gayant à Douai. C’est marrant (ou pas), l’abbaye de Vauclair se trouve dans l’Aisne, rien à voir avec Douai. Et pour cause, cette bière n’a rien à voir avec cette Abbaye, si l’on excepte son nom. Il s'agit d'une bière produite spécialement pour les supermarché Lidl.

Encore une, me direz vous. Bah, oui, j’avoue, j’en ai acheté plusieurs chez eux, au début, pour tester. Depuis, je me suis diversifiée au niveau de mes sources d’approvisionnement !

Petite capsule dorée, très neutre.

Comme pour l’étiquette, cette capsule n’a rien qui accroche vraiment, pas grand chose d’amusant qui justifierait que je la conserve longtemps le jour où il faudra faire de la place.

Ah, et puis, vous savez bien : l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Modération, alors, modération.

La charnue - blonde

Je bois, tu bois, nous buvons ! Alors, penchons nous sur le cas de La Charnue !

La voici, la belle blonde !

Ah, faut dire que La Charnue a de quoi en séduire plus d'un. En voici une qui sait se vendre, avec ces jolies formes arrondies ! Ca donne envie d'y mettre les mains et de l'attrapper... Elle sait comment faire pour bien présenter ses arguments et convaincre son auditoire de la dévorer... des yeux... et pas que...

Et au dos, l'étiquette mentionne son caractère généreux, c'est vrai que la jeune femme, sur l'étiquette, elle est bien généreuse ! Un beau sourire, de beaux yeux bleus, même qu'elle en a deux, de belles nattes qui dégouilinent sur ses épaules, des verres qui débordent abondamment de mousse... et pas que... 

On s'égare, là, non ? Bon, il s'agit bel et bien d'une bière, revenons à nos moutons.

Et quand je parle de joiles formes arrondies, il s'agit de celles de la bouteille. Contrairement à d'autres bières qui sont présentées dans des bouteilles assez élancées, celle-ci est assez trapue et ronde. Ce choix n'est probablement pas innocent et fait certainement partie du marketting de cette bière. En effet, en plus d'avoir un nom très explicite et d'être décrite comme ayant un caractère généreux, elle doit aussi séduire !

Et sinon, ce genre de petite bouteille, je l'ai surtout vu pour des bières belges... Et c'est là que c'est trompeur. Ce n'est pas une bière belge !

Bon, son étiquette (encore elle) nous raconte qu'elle est née dans un petit village du Nord de la France... Ok, mais lequel ? Nulle mention de son origine ailleurs. Juste un sibyllin "fabriqué en France par EMB 62107 pour CMI.' Ca nous aide beaucoup, hein ?

Comme internet est grand, je me suis rencardée pour composer ces quelques lignes... et j'ai fini par trouver que c'est en fait une bière créée exprès pour la grande distribution. Déception.

C'est une blonde qui chatouille les papilles à 8,5 ° d'alcool.

Bière de garde, frabriquée en France, alliance d'eau pure et d'ingrédients rigoureusement sélectionnés, si l'on en croit l'étiquette.

Ben, la bouteille, je l'ai gardée effectivement. Mais son contenu a été bu depuis belle lurette ! Pour le coup, difficile de vous parler plus précisément de ses qualités gustatives !

Bref, avec tout ça, vous comprenez bien que cette bouteille fait partie de celles qui ont été sélectionnées initialement pour leur belle étiquette.

Et c'est pas la capsule, d'un sobre noir entouré d'un liseré gris, qui attirera plus les yeux que l'étiquette !

Comme ses consoeurs, cette capsule comporte quelques signes cabalistiques, un "dap" dans un petit cercle et un 16.

Bref, elle méritait bien que je la garde celle là !

Ah, et puis, vous savez bien : l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Modération, alors, modération.

Bush Ambrée - Dubuisson

Je bois, tu bois, nous buvons ! Buvons alors du Bush ! Ambrée en plus !

Bush ? Vous avez dit Bush ? Georges ? Junior ou le père ?

Non, j'ai dit Bush ! Comme Buisson, en anglais ! Et que je sache, Georges, père ou fils, n'étaient pas ambrés, non ?

Alors, la voilà :

Une étiquette sobre, de l'orange, de l'orange, de l'orange. Bon, les autres saveurs de la Bush (de la bouche ?) sont aussi avec des étiquettes oranges, hein, pas de jaloux. 

Il parait assez clair après ce descriptif, que cette bouteille ne fait pas partie de celles que j'ai gardé en premier pour son exceptionnellement belle ou amusante étiquette. Non, là, j'étais déjà dans la routine de l'alignement. Oh, tiens, une nouvelle à gouter. Une de plus à aligner.

En plus, sa capsule, est d'une froide banalité, dorée, sans dessin.

Celle là, elle vient de Belgique. Avant de vivre provisoirement dans un magasin pour y être vendue, elle a vu le jour dans la brasserie Dubuisson Frères, à Pipaix (7904). Son étiquette arrière dit même qu'elle est issue d'une eau puisée sous la brasserie, et ce depuis 1933. Bush, Dubuisson, vous avez fait le lien ?

Oui, oui, elle a été arrachée à sa terre natale, elle a voyagé dans un coffre de voiture avec quelques unes de ses amies et alors que les autres buissons (euh, Bush) après avoir frôlé des bouches ont fini dans le container de recyclage de verre, cette bouteille là a rejoint le haut de mon placard. Elle en aura des choses à raconter quand elle rejoindra ses amies dans le container. Il s'en est passé des choses sous ses yeux !

Bref, elle est ambrée, et si l'on en croit son étiquette arrière il s'agit de "The strongest belgian beer". Bah, strongest, je sais pas moi, mais ses copines, elles n'ont pas fait les fières quand elles sont allées au container. Pas si fortes moralement que ça, les petites. Et parmi elles, certaines se sont cassées en tombant, pas si fortes physiquement que ça les petites...

Par contre, ouai, elle tape à 12 % coté alcool la petite. Pas si petite finalement. Pis faut reconnaitre qu'elle n'a même pas pleuré quand on lui a fait quitter son pays. Bravo petiote, Pipaix et les Dubuisson peuvent être fiers de toi !

Tant de force dans la fragilité ! Elle méritait bien que je la garde celle là.

Ah, et puis, vous savez bien : l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Modération, alors, modération.