12 juillet 2012
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La bonne bouffe dans les livres
"Il fouilla dans trois placards avant de trouver les moules à génoise, émietta du beurre ramolli dans la farine, ajouta un peu d'eau froide, pour obtenir une pâte "souple", comme on dit dans
les livres de cuisine. Après quoi la pâte devait "reposer" un peu au réfrigérateur, comme on dit aussi. Reposer avant la montée en puissance, lorsqu'elle serait découpée en morceaux et étalée
dans les moules. Il les beurra soigneusement, dans toutes les canelures et jusqu'au fond. [...] Mais il n'était heureusement pas nécessaire de passer les moules à génoise au four avant qu'ils ne
soient garnis de tranches de pommes et d'un couche de meringue, pendant que les invités seraient à table. Pour l'instant, ils restaient dans le bas du frigo, la pâte était pétrie, souple et
prête."
Anne B. Ragde ou comment rendre une recette de cuisine vivante en la faisant exécuter par l'un de ses personnages...
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18 avril 2012
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Challenge ABC 2012
Meurtriers sans visage - Henning Mankell
Ce roman est le premier de la série d'enquètes de Kurt Wallander.
En Suède, dans une ferme de Lenarp, un vieil homme dort mal. Il ne le sait pas encore, mais ses voisins, un couple de vieux agriculteurs, s'est sauvagement fait agresser pendant cette nuit.
A la police d'Ystad, c'est le policier Kurt Wallander qui se charge de l'enquète. Et elle démarre bien mal, car ils n'ont aucune piste, aucun indice. L'enquète va se révéler houleuse. Kurt
Wallander va se faire malmener, entre chute et coups, il finit tout cabossé.
Pour ne rien arranger, la femme de Kurt Wallander l'a quitté trois mois plus tôt, sa fille ne veut plus le voir, et son père montre des signes de démence sénile.
Pas facile d'être policier en Suède !
J'ai oublié de préciser qu'en plus, tout se déroule en plein hiver au tout début du mois de janvier, alors qu'il fait terriblement froid. Mais pour autant ce froid n'engourdit pas le récit qui
est mené dans un rythme intense, plein de rebondissements.
Ca faisait un moment que ce roman était en attente de lecture. Le challenge ABC m'a donné l'occasion de le lire. Je ne regrette pas cette découverte. Un autre roman du même auteur m'attend déjà !
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4 février 2012
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07:43
La bonne bouffe dans les livres
"Dean Martin chantait gaiement l'histoire du petit renne au nez rouge, tandis qu'il emplissait la terrine de farine de seigle et de froment, y ajoutait du sel aux herbes et une pointe de
clous de girofle en poudre, des graines de tournesol et quelques lentilles. Il mélangea la levure dans de l'eau tiède, avec du sucre caramélisé qui donnerait au pain une délicieuse couleur brun
foncé. [...] il pétrit la pâte jusqu'à en transpirer [...]. il filma la terrine."
C'est dommage que ça reste un livre, j'aurais bien goûté son pain multi-céréales fait main.
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22 novembre 2011
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07:32
La terre des mensonges - Anne B. Ragde
Mardigo est chef d'une entreprise de pompes funèbres en Norvège. Célibatire, sans enfant, il accompagne avec professionalisme les proches des défunts.
Erlend vit à Copenhague et travaille en décorant des vitrines de magasins. Cet artiste vit avec son compagnon qu'il surnomme Krumme.
Tor est agriculteur et élève des porcs à Bynes, dans la ferme familiale. Il vit là avec son père et sa mère.
Tous les trois sont frères.
C'est l'hiver. Juste avant Noël. Mardigo s'occupe d'un adolescent qui s'est pendu, Erlend de la préparation de son repas de fête. Ils sont loin de se douter que leur mère va mal. Tot
s'occupe de la mise bas de ses truies quand tout se précipite et qu'il faut hospitaliser celle-ci. Cet événement amène ces trois frères, si distants, à se revoir. Se pose alors la lourde question
de l'héritage tandis que le passé douloureux ressurgit.
Les auteurs nordiques ont le chic pour aborder des thèmes hyper-joyeux comme la mort avec une prise de distance et un cynisme qui font passer la pilule. Les mensonges familiaux, l'hypocrisie
latente sont finement décrits par l'auteure. Et en plus, elle ne se prive pas d'ajouter des doses d'humour noir.
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22 mai 2011
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07:20
Le lièvre de Vatanen - Arto Paasilinna
Par B.
A la fin d’un reportage, le journaliste Vatanen et un collaborateur* photographe rentrent à Helsinki. Au cours de ce voyage
de retour, ils percutent un levreau. Vatanen décide de s’arrêter et de prendre soin de l’animal. Ce faisant, il disparaît de la face du monde « civilisé » et plonge, avec son animal sauvage
de compagnie, dans une multitude d’aventures mêlant du béton à prise rapide, un ours, de l’eau de vie frelatée et une superbe jeune fille.
Il s’agit d’un livre intéressant, agréable à lire. La quatrième de couverture parle d’un roman "mêlant écologie et comédie
de manière plaisante". Il est vrai que l’on ne s’ennuie pas un instant, tant il y a de rebondissements et tant la vie de Vatanen loin du monde est remplie de petits détails savoureux.
Et maintenant, j’ai envie de goûter son ragoût de viande.
*Collaborateur : terme employé pour désigner un ‘Esclave’ moderne
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1 mai 2009
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07:35
L'inondation - Evgueni Zamiatine
Le roman de cet auteur russe a été adapté en film "L'inondation" avec Isabelle Huppert et Igor Minaïev... que je n'ai pas vu.
Trofim Ivanytch et Sophia vivent dans la chaufferie, sur l'île Vassilievski soumise aux vents et aux tourments du fleuve, la Neva. Ils sont ensemble depuis plus d'une dizaine d'années, mais n'ont
pas d'enfant. Ils n'arrivent pas à en avoir. Ils vivent au rez-de-chaussée. Quand le menuisier qui habite à l'étage décède, ils recueillent sa fille, Ganka.
Avec cette jeune fille sous leur toit, les relations du couple changent.
La narration se fait essentiellement du point de vue de Sophia. . Ses impressions et sentiments sont décrits d'une manière puissante et poignante. C'est un récit brut et direct. Un livre court
qui se dévore.
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26 décembre 2008
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08:00
Les hommes et les femmes dans les livres...
Les pensées du chauffeur de taxi Sorjonen :
"En un certain sens les humains, ceux de sexe masculin en tout cas, étaient comparables à des véhicules d'occasion. On pouvait reconnaitre le modèle et évaluer le kilomètrage. Un observateur averti était capable de dire si les amortisseurs étaient encore bons, si l'embrayage patinait, si les cylindres étaient usés. Les
hommes étaient comme des poids lourds : les vieux comme de vieux camions et les jeunes comme des camions neufs. Mais il y en avait aussi qui ressemblaient plutôt à des mobylettes ou
à des scooters des mers.
Les femmes, elles, à supposer qu'on puisse les comparer à des véhicules, étaient comme des voitures. Une femme jeune et jolie était une décapotable aux lignes fluides, mais si elle pratiquait
avec trop d'ardeurs la circulation nocturne, la carrosserie ne resistait pas : elle se couvrait de bosselures, la peinture s'écaillait, les becquets rouillaient. Un jour ou l'autre,
pendant une marche arrière, un feu arrière se brisait et ça ne valait pas le coup de le changer.
Il y avait aussi des voitures féminines qui ne vieillissaient jamais et restaient intemporelles année après année, tout au long de l'histoire de l'automobile. On les bichonnait avec amour et
leurs formes suscitaient encore l'intérêt alors que les camions les plus robustes étaient partis à la casse depuis longtemps. Les héroiques mères de famille nombreuses, quant à elles, étaient des
autobus parfaitement fiables, toujours à l'heure, qui ne laissaient jamais personne sur le bas-coté."
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8 décembre 2008
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La cavale du géomètre - Arto Paasilinna
Le conseiller géomètre Taavetti Rytkönen est âgé de 68 ans et souffre de démence. Sa mémoire s'effiloche et il n'a souvenir que des éléments anciens, et non de ce qu'il a fait la veille.
Debout au milieu de la chaussée, il se bat avec son noeud de cravatte quand arrive le taxi de Seppo Sorjonen dans cette rue. C'est alors tout naturellement que le viel homme s'assoit dans le taxi
après que Seppo lui ait fait ce noeud de cravate pour permettre de libérer la circulation. Ayant oublié ses papiers d'identité à la banque, il n'a sur lui qu'une liasse de billets et ne sait pas
où il va...
C'est ainsi que les deux hommes partent un peu au hasard vers le Nord... pour un voyage un peu plus long que prévu.
Du pur délire ponctué d'éclats de rire tellement les rencontres et les actions sont parfois loufoques. On frôle dangereusement l'absurde. Et une fois encore avec Paasilinna, les militaires en
prennent pour leur grade.
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17 octobre 2008
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08:15
La cité des jarres - Analdur Indridason
En 2001, à Reykjavik, en Islande, un homme nommé Holdberg est retrouvé mort assassiné dans son appartement. C'est sur la mort de ce vieil homme, au crâne fracassé, que Elendur et son équippe
doivent enquèter. Ils découvrent très vite le passé sombre de violeur (soupçonné, mais non condamné) de leur cadavre.
Le début m'a paru assez difficile avec trop de personnages aux noms islandais trop peu familiers pour que je réussisse aisément à les mémoriser. En plus, pendant quelques chapitres, cette affaire
est mélangée avec celle de la disparition d'une jeune mariée, ce qui ajoute des noms à la liste déjà trop longue, et participe à la confusion.
Mais ensuite, on prend ses marques, l'histoire se structure, et devient plus linéaire... et passionnante.
C'est donc un polar sombre et sordide qu'il faut d'abord apprivoiser avant de bien pouvoir entrer dedans.
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7 juillet 2008
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09:10
Conseillé il y a bien longtemps par Phiip de lapin.org...
Le Groenland, le grand nord, le froid... et des hommes, plein d'hommes.
Et non, j'arrête tout de suite les filles qui se prennent à rêver ! Des hommes, oui, mais des bourrus. Des trapeurs, des chasseurs, des télégraphistes. Et au fond, non pas tant que ça, des
hommes, parce que les conditions sont rudes, là haut.
Certains comme Larse et le Lieutenant se veulent cultivés. Mais au fond, ça reste des hommes avec leurs qualités et leurs défauts. Des hommes vivants tous éparpillés sur un grand territoire
hostile. Seuls. Sans femme.
Ce sont des anecdotes de leur vie que Jorn Riel nous sert dans quelques nouvelles. Et il y en a de toutes sortes, ces histoires : de la passion secrète de Fjordur qui attise les curiosités et
anime les conversations ; au duel d'intellectuel ; et jusqu'à la chasse à l'ours...
Ces récits de Jorn Riel sont souvent teintés d'ironie et d'humour. Ca sent le musc et le mâle, mais on peut quand même apercevoir parfois un coin de nuisette rose.
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