C'est un roman fantatstique associant des sorciers tirant leurs pouvoirs de l'Egypte ancienne et le voyage dans le temps.
 
Dans le Londres de 1802, Amenophis Fikee et le Dr Romany se livrent à de la sorcelerie dans le but de détruire l'Angleterre en y faisant déferler les anciens dieux de l'Egypte. Mais l'échec de cette tentative laisse Fikee dans un état animal.
Dans le Londres actuel, de 1983, Brendan Doyle se rend chez Mr Darrow. Brendan Doyle est un californien spécialisé en littérature du 19è siècle. Il s'intéresse en particulier à Samuel Taylor Coleridge. Il a été contacté par Mr Darrow afin de faire une présentation liée à cet auteur. C'est alors que le vieil homme lui parle de voyager dans le temps pour assister à une conférence donnée par Coleridge en 1810. ll y aura avec lui d'autres "voyageurs" et il sera chargé de lcommenter cette conférence lorrs du retour du groupe en 1983.
Mais dans ce plan pré-établi va surgir un couac, laissant Doyle dans le passé. Il va alors y vivre de nombreuses aventures et rencontrer de nombreux personnages, parfois très étranges. 

C'est un récit riche de références historiques sur l'Histoire de Londres et de l'Angleterre. Il foisonne de personnages étranges : mendiants atypiques, sorciers volants... On a peu le temps de s'ennuyer tant les péripéties s'enchaînent.

Dans ce roman de science fiction uchronique, P.K. Dick imagine le monde de la fin des années 1950 en partant de l'hypothèse de départ que les alliés ont perdu la deuxième guerre mondiale.
Les Etats-Unis sont coupés en deux. Une moitié est une dictature nazie qui s'étend aussi sur l'Europe et l'Afrique. L'autre moitié est devenue un territoire japonais. Il subiste quand même ce qui est appelée la "zone intermédiaire", elle est libre, mais très pauvre et hyper surveillée et contrôlée.
Le récit se déroule essentiellement en zone japonaise et s'intéresse à quelques personnages : 1/ un riche japonais qui achète des objets typiques des USA d'avant guerre (des raretés) ; 2/ un homme qui vend de tels objets ; 3/ un autre qui en fabrique ; 4/ l'ex-épouse du fabricant qui vit en zone intermédiaire ; 5/ et, un peu partout sur le territoire, des gens qui se réfèrent au Yi-king, un livre fournissant des prédictions d'un très ancien oracle chinois.
Partout, on parle d'un homme qui aurait écrit un roman de science-fiction, une uchronie, qui imagine le monde de la fin des années 1950 en partant de l'hypothèse de départ que les alliés ont gagné la deuxième guerre mondiale. Cet homme s'appelle Abendsen, et son livre "La sauterelle pèse lourd". Il est surnommé le maître du Haut-Château car il vit reclus dans une maison hyper-protégée située dans les hauteurs. Son livre est interdit dans la zone nazie. Il circule cependant en zone japonaise.

Ce roman est prétexte à livrer le regard des uns sur les autres. Ainsi, le vendeur d'antiquités, Childan, est un américain qui observe et craint les japonais. Le riche japonais regarde le monde et ses mutations de très haut, en tentant d'en appréhender les rouages. Et tous, tôt ou tard, expriment leur opinion sur la situation du monde. Selon les personnes qui s'expriment, ces propos sont plus ou moins extrêmes et choquants dans cette société de peur, d'inégalité et de racisme. Il subsiste cependant des traces d'humanisme.

Il met en évidence également certaines particularités de ce nouveau monde. L'acheteur japonais aime la culture américaine antérieure à la guerre la culture que sa nation a aidé à détruire. Frink, le fabriquant d'objet de contre-façon, est un juif obligé de cacher ses origines sous peine de persécutions. Il vit avec l'envie de réussir à monter son entreprise mais est freiné par la crainte que ça se passe mal. Malgré ses origines américaines, il se reporte au Yi-King pour faire ses choix.

Le livre commence bien. Le concept est intéressant et il développe avec nombre de détails la situation atroce de ce monde. L'auteur imbrique aussi cet univers uchronique complexe en mutation avec deux autres récits : l'un s'articule autour du marché des antiquités, et l'autre à propos du roman interdit. Au fil des pages, on consate à quel point les gens sont étriqués dans leur situation, et l'omniprésence du Yi-King.
Vers les 2/3 du roman, des propos politiques à rallonge finissent par lasser... à la limite de l'incompréhension pendant une cinquantaine de pages. J'ai pu reprendre un peu pied vers la fin du livre.
Moyen, moyen, donc...

Frère Alosyus Whace est moine au monastère Saint-Bruscien de Sushani.
Sushani reste une des rares cités situées vers le nord du monde connu. Grace à la magie entretenue par les moines, elle ne subit pas trop férocement l'effacement. Mais tout autour de la ville, les couleurs sont estompées, les paysages sont aplanis, la végétation a disparu. Plus au sud, il subsiste d'autres cités,  et des peuples vivant dans un paysage aux teintes fades.
Sushani survit ainsi au nord, au milieu d'un désert. Dans le monastère, l'abbé Battister Bedian vit ses dernières heures. Whace est son disciple favori et ils partagent des vues proches. Battister envisage que Whace prenne sa succession,  et lui confie quelques secrets avant de s'éteindre. Mais le conseil décide tout autrement et Whace n'obtient pas le poste. Il finit par décider de partir pour tenter de comprendre et si posible de trouver un remède contre l'effacement en suivant une piste que lui a suggéré Battister.
La première étape de son voyage sera plus au Sud, là où règne le Khan Ugo Baborjan qui a décidé de soumettre les autres peuples et étendre par la force son territoire. Il se croit également le personnage d'une prophétie, celui qui fera cesser l'effacement.
Whace va ainsi circuler au travers du pays dans de nombreuses aventures et dans des contrées parfois étranges.

Ce texte se révèle très original sur certains points (les pays visités, l'effacement) mais plus classique dans son thème global (une quète). Il contient beaucoup d'humour et quelques références à d'autres récits connus.

Ce roman n'est pas de la Science-Fiction, mais un récit fantastique.

Le roman début par le récit d'un voleur, qui, explorant son butin, y trouve un texte rédigé par des moines. Il y est question d'une tempête qui fit disparaitre un personnage nommé Anacharsis, son équipage et son navire.
Puis, un second récit débute. Il est lié au premier, on le saura et comment plus tard. Il se déroule dans la maison nommée Malpertuis, au moment du déclin de l'Oncle Cassave, précédant son décès. Il a alors regroupé toute sa famille. Peu avant de mourir, il leur fait lire son testament : pour toucher une rente à vie, ils devront tous rester vivre à Malpertuis. Ceux qui quittent la maison renoncent alors à la rente et à l'héritage. L'héritage, très conséquent, quant à lui, reviendra au dernier d'entre eux à rester dans le lieux.
Mais il s'avère bien vite qu'il se passe des choses bien étranges dans cette maison.

Il m'a fallu un peu de temps pour m'habituer au style de l'auteur. Mais une fois entrée dans le texte, les pages ont filé entre mes doigts tellement je voulais savoir comment ça évoluerait et comprendre.

Dans une maison, un artisan travaille sur l'oeuvre de sa vie. Noeud après noeud. Avec des cheveux. Il tisse un tapis.
Il a transmis son savoir à son seul fils. Comme son père l'a fait avant lui. Et son grand père aussi.

La venue des marchands de tapis est l'occasion d'une grande fête dans la ville. Cet artisan n'est pas lez seul à perpétuer cette tradition. Lors de cette fête, les vieillards vendent le tapis qu'ils ont achevé. Les jeunes choisissent, quant  à eux, une compagne aux beaux cheveux qui lui offrira des filles aux beaux cheveux pour tisser un beau tapis.
Un tapis digne de l'empereur qui règne sur cette planète dévoué à la confection de tapis. Une planète parmi d'autres dans un immense empire.
Mais des rumeurs courent. Une rebellion aurait destitué l'empereur.  Mais les tapis continuent à être cahetés par les marchands, pour l'empereur...

Passant d'un lieu à l'autre, d'un personnage à un autre, notre champ de vision petit à petit s'élargit et la compréhension augmente.

Ce livre est subtilement construit pour nous emmener à la découverte du mystère des tapis de cheveux. Chaque chapitre est une histoire. L'écriture vacille entre poésie et douleur.