Jonathan Harker est envoyé par Peter Hawkins ans les Carpathes, afin de parler avec le comte Dracula de son acquisition d'une propriété à Londres.
Sue le trajet le conduisant chez le comte, les autochtones lui déconseillent vivement d'aller chez le comte, en se signant. Sachant la population très supersticieuse, bien que peu rassuré, Jonathan va tout de même chez le comte.
Une fois sur place, Jonathan sent très rapidement qu'il y a quelque chose d'anormal chez ce vieil homme. Il semble ne jamais manger, il vit la nuit et ne se reflète pas dans les miroirs...
Le pauvre Jonathan n'est alors pas au bout de ses souffrances.
L'horreur va ensuite se poursuivre à Londres, avec l'intervention de nombreux personnages, dont le fameux Docteur Van Helsing.
Ce roman pose de nombreuses bases sur les vampires. Elles sont, je suppose issues d'une tradition orale et populaire. J'ai relevé certains de ces éléments : ils craignent l'ail, les hosties, les crucifix, un pieu enfoncé dans le coeur les tue. Ils vivent la nuit, et ne se reflètent pas dans les miroirs. Ils peuvent se transformer en un autre animal, par exemple un loup, une chauve souris. Ils peuvent engendrer une sorte de brouillard et eux même se déplacer sous une forme vaporeuse et ainsi entrer par des petits interstices. Ils ne peuvent d'ailleurs entrer dans une maison que si on les y invite. Leur pouvoir hypnotique aidant à contrôler et endormir les gens dont ils sucent le sang. Les personnes dont le sang a été aspiré à petite dose et qui ont bu du sang de vampire deviennent progressivement eux-même des vampires, leurs dents poussent, mais c'est une fois mort qu'ils le deviennent réellement. Etc, etc...
Tous ces éléments, seront maintes fois repris dans des films, des pièces de théatre... et dans la série des romans de Anne Rice sur les vampires dont le premier est paru en 1976 (Entretien avec un vampire).
Malgré quelques passages assez longs et descriptifs, et un style qui m'a paru un peu vieillot, une tension est présente et le suspens qui va crescendo nous tient jusqu'à la dernière page.
J'ai du mal à m'ôter du crâne la vision de Bela Lugosi incarnant Dracula en 1931, en noir et blanc. Cette image est évoquée dans le film Ed Wood de Tim Burton.