Ado des années 90 - 14
Eh, oui, tout à fait Thierry, ainsi que Jean-Mi, je sais écrire, c'est fantastique ! Le seul problème, c'est que je ne sais pas quoi raconter. Alors, j'écris tout et n'importe quoi, vous êtes prévenus.
Je ne sais pas si je vais m'amuser encore longtemps à gribouiller. Ca dépend du nombre d'idées qui me passent par la tête, de mon inspiration qui souvent n'est pas formidable... et de plein d'autres choses. Le temps, le nombre de mouches qu'il y a dans la chambre (en ce moment, il y a une guêpe, je ne sais pas ce que ça va produire), l'heure qu'il est au centième de seconde près, du nombre de boutons (hé oui) qui constellent mon front (re-hé oui), de ce qui passe à la radio, de la couleur de mes chaussettes, du nombre de cheveux qui sont tombés pendant que je me coiffais (y'en a aussi que tombent quand je ne me coiffe pas, je les compte aussi, ça occupe), du nombre de pages que j'ai déjà écrites (81 aujourd'hui), et encore, je passe les détails (parenthèse finale).
D'ailleurs, voilà un cheveux, de ma feuille le profanateur. Il vient de tomber sur ce sanctuaire de mon écriture.
Attention, je me mets à faire de la poésie, ça devient grave. Voilà que je me mets à parler intelligemment sur le gribouilloir. Ouh, le cas s'agrave. Il va falloir que je me soigne d'urgence. Sur ce truc, je me défoule, je suis pas là pour faire de la haute philosophie. Cette chose serait juste utile à un psychiatre qui pourrait alors étblir rapidement ce diagnostique : complètement folle. Elle a un petit vélo qui ne tourne pas rond dans sa tête." Et ils auront raison.
Bref, je disais donc qu'un cheveux vient de tomber sur ma feuille. Bien sûr, il est à moi. Et pour la peine, je le colle dessus.
Bientôt, venant de la lointaine jungle angulaire des escaliers va retentir un cri sauvage. Le cri qui fait vibrer les vitres, trembler les murs et surtout me fait cavaler pour me mettre à table...
De retour. Aujourd'hui ça a été agité. Je reviens de vacances. Traduction : des kilomètres et des kilomètres en voiture, soleil qui crame à travers la vitre, courant d'air pas possible si on ouvre les fenêtres, et une fois à la maison, il faut vider le coffre de la voiture, vider les valises, aider à ranger les trucs et les machins. Là, j'écris avec la lampe de poche et elle fatigue. Et en plus, je vais devoir aller chercher une nouvelle feuille, si je me lève ça va faire du bruit. Je suis fatiguée et c'est pas bon de faire fonctionner le cerveau quand des trous commencent à se former dedans.
Bref, dodo.