La nef des fous - Richard Paul Russo
L'Argonos est un gigantesque vaisseau spatial qui voyage de mondes en mondes. Il voyage depuis si longtemps que sa raison d'être s'est perdue. La population qui vit à bord ne sait plus pourquoi ils voyagent ainsi.
A son bord, la société est structurée avec d'une part les soutiers qui travaillent pour entretenir le vaisseau vétuste, et d'autre part les dirigeants, les politiciens, les religieux. Ces derniers forment une caste plus riche et ils imposent leurs choix aux soutiers.
Une lutte pour le pouvoir déchire justement la haute caste, opposant les religieux menés par l'Evèque Soldano, et le capitaine actuel Nikos Costa.
Le narrateur est justement l'un des conseillers du capitaine Nikos. Bartholoméo Aguilera est né avec des malformations qui l'obligent à avoir un exosquelette et des prothèses à la pace des bras. Mais ces difficultés ont forgé son caractère et il est devenu un fin stratège, précieux aux yeux de Nikos. Il est aussi l'ami d'un soutier, nommé Pär, un nain qui a souvent plein d'informations utiles à échanger. Il cotoie aussi une femme prètre, Père Veronica.
Les tensions à bord du vaisseau sont exacerbées car depuis 14 ans, le vaisseau n'a pas pu visiter de nouvelle planète. Or, cette fois, l'étoile qu'ils ont choisi de visiter comporte une planète. En plus, il y a sur sa surface de la végétation et un signal radio. Cette planète pourrait se révéler très stratégique.
L'Evèque s'empresse donc de la nommer Antioche. Et Batholoméo a un rôle majeur dans la visite de la planète et dans les événements qui s'en suivent.
Mais sur place, ce qu'ils découvrent n'est pas ce qu'ils imaginaient...
Face aux enjeux politiques, aux choix d'avenir, aux tensions et au danger, Bartholoméo et les autres sauront-ils prendre les bonnes décisisons ?
Comme ça, à lire le résumé, on se dit, bon, encore un livre sur un voyage sans fin, où les habitants du vaisseau ont oublié leur histoire. Bon, oui, encore un...
On peut accorder à celui-ci la présence de rebondissements et de suspens qui sait maintenir l'attention. De plus, il y a des personnages assez peu communs, de l'Evèque mégalomane, à l'handicapé amoureux d'une femme prètre, au nain facétieux et comploteur. Mais ça n'empèche pas le récit de parfois s'enfoncer dans des passages un peu trop longs (à mon goût) et d'employer certaines solutions un peu trop évidentes (ça manque de surprises, étant donné que c'est un thème déjà vu).