Génétique
I - Introduction
Partie 4 : Décodage de l'information génétique
Encore un peu d’explications sur les bases de la génétiques avant d’entrer dans le vif des comparaisons entre science et science-fiction. Nous avons abandonné dans l’article précédent nos cellules à peine formées. Intéressons-nous à l’information de son ADN.
Au cours de la vie de la cellule au sein de l’être vivant, l’information contenue dans l’ADN sous forme de chaque triplet de bases azotées est exploitée par un processus appelé « transcription » [1] suivi du processus de « traduction » [2] dont le but est de produire des protéines. Comme les cellules sont différenciées, ce n’est pas la même zone d’ADN qui est transcrite puis traduite, ce qui produit des protéines différentes et définit à quoi sert la cellule au sein de l’être vivant.
Lors de la transcription, les informations de l’ADN permettent de fabriquer une sorte de copie sous la forme d’une autre molécule, l’ARN qui, contrairement à l’ADN, peut se déplacer dans la cellule.
L’ARN est elle-même composée de quatre bases, trois identiques à celles de l’ADN : l'adénine, la cytosine et la guanine et une base différente « uracile » (notée U). L’information est contenue sur l’ARN par des triplets de bases, appelés « codon ». L’ARN est ensuite elle-même traduite.
Dans ce processus de « traduction », la lecture de l’information contenue dans les codons enclenche la fabrication de molécules appelées « acides aminés ». Plusieurs acides aminés forment une protéine. Certains codons appelés « codon stop » désignent à quel endroit il faut arrêter la traduction ce qui signifie que la protéine est complète. Au final, il y a une correspondance entre les séquences de nucléotides de l'ADN et les séquences en acides aminés des protéines. Cette séquence de nucléotides formant une protéine, ou éventuellement une autre information, est appelée un gène. Les chromosomes étant en double, chaque cellule possède deux versions de chaque gène.
Il faut noter également que la correspondance entre un codon et un acide aminé est unique. Mais qu’un acide aminé peut être codé par plusieurs codons. Ces redondances sont telles que certaines mutations génétiques (modification d’une base azotée en une autre) peut très bien ne pas avoir d’impact sur la protéine fabriquée.
Par ailleurs, il existe des processus de réparation de l’ADN en cas d’apparition d’une mutation suite à une erreur de recopie lors d’une division cellulaire, ou par un agent mutagène. Ces processus sont défaillants dans les cellules cancéreuses.
Ainsi, avec cette connaissance de plus en plus accrue du patrimoine génétique, les scientifiques s’essayent désormais, malgré les restrictions que l’éthique leur impose, à diverses manipulations génétiques pour modifier les êtres vivants. Cependant, notre société pourrait être radicalement bouleversées si certaines modifications et manipulations génétiques imaginées par les auteurs se science-fiction étaient réelles : entre mutation, hybridation, recombinaison de l’ADN et clonage, les humains et les autres êtres vivants peuvent être grandement transformés.
[1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Transcription_(biologie)